Le live des Psaumes - Église Protestante Baptiste de Faremoutiers

Église Protestante Baptiste
de Faremoutiers
Église Protestante Baptiste
de Faremoutiers
Aller au contenu
Le livre des Psaumes
Pour l'heure, voici une petite introduction au livre :

"Une nouvelle aventure commence avec la lecture du livre des Psaumes.
Chaque livre de la Bible possède sa spécificité !

Avec les psaumes, nous allons mieux comprendre notre foi. Dieu révèle Sa Sainteté, sa sagesse, sa toute-puissance, sans doute bien plus que dans n’importe quel autre livre biblique. Nous sommes aussi confrontés à notre insuffisance, à notre incrédulité et à notre nature pécheresse sans aucune concession !
À travers les psaumes, nous avons un condensé de toute l’histoire du salut. Selon Luther, ils donnent une vue d’ensemble de la création à la rédemption, de la chute au renouvellement de toute chose.
Mais la spécificité des psaumes, c’est bien sûr de nourrir notre adoration. Pour reprendre les mots d’Athanase, un Père de l’Église, quel que soit votre besoin particulier, ou votre souci vous pouvez y trouver un ensemble de mots qui y feront écho et apporteront un remède à votre maladie. Aussi, la spécificité des psaumes, c’est qu’ils ont été rédigés, non pas comme un enseignement théologique, mais pour être priés, récités et chantés.

Aussi, il est sans doute bon de réfléchir quelques instants à la manière dont nous allons faire cela. Plusieurs propositions de nos prédécesseurs peuvent nous être utiles.

Une première manière de faire :

Lire lentement le psaume,
  • Essayer de mémoriser certaines parties du psaume pour nous les approprier,
  • prier autour de ce que Dieu nous aura révélé dans notre méditation.

  Une seconde manière de faire :
  • Tourner notre regard vers Dieu (adoration) : en quoi Dieu vous émerveille-t-il dans ce psaume ? En quoi se révèle-t-il comme pleinement suffisant à notre besoin ?
  • Sonder notre cœur (confession) : qu’est-ce que nous devrions changer dans notre vie ? Devrions-nous nous repentir d’un péché ?
  • Tendre vers l’espérance (application) : prions Dieu pour qu’il nous aide à mettre en pratique ce qu’Il nous a révélé.

Une troisième manière de faire :
  • La vôtre ! Peut-être aimeriez-vous partager pendant ce temps de lecture commune, la manière dont vous vivez votre culte personnel à travers la lecture des psaumes !

Nous pouvons bien entendu alterner nos manières de méditer les psaumes, pour renouveler nos temps d’adoration.
Enfin, comme tout autre livre biblique, n’oublions pas que les psaumes pour être bien compris, pour nourrir notre louange, notre adoration et notre prière doivent être lus à la lumière de la croix. Certains psaumes sont considérés comme des psaumes messianiques, c’est-à-dire qu’ils nous parlent directement de Jésus (Psaume 22, Psaume 110, etc.).
Mais tous finalement nous conduisent à Jésus-Christ. En nous révélant Dieu tel qu’Il est vraiment, en nous montrant le fossé qui nous sépare de Lui, en nous interrogeant sur certaines incompréhensions de la vie (jusques à quand Seigneur tarderas-tu ?), ils pointent sur notre besoin d’un Sauveur.
Tous nos moments d’adoration pourraient ainsi se finir par cette louange : "Merci Seigneur, de m'avoir envoyé Jésus-Christ, Il est pleinement suffisant pour répondre à tous mes besoins !"

Alors en route pour la méditation du Psaume 1, et n'hésitez pas à faire part de vos découvertes dans votre groupe de partage WhatsApp !"
 
« Ce qui se passe autour du sommeil en dit long sur notre satisfaction. C’est un thème commun qu’on retrouve dans les psaumes 3 et 4 !

Dans le psaume 3, David à cause de ses propres fautes a fait preuve de mollesse et de sentimentalisme dans sa famille. Il est désormais en fuite devant son fils Absalom, qui a fomenté un coup d’État contre lui ! La situation est dramatique ! Après une vie à succès, où il a suscité l’admiration de tous ceux qui l’ont suivi, David semble comme rejeté. C’est la déchéance d’une pop star, la fin d’une success story « plus de saluts pour lui auprès de Dieu ! » (3,3).

Au cours de sa prière, David se rend compte que ni le bonheur familial ni son propre succès ne peuvent lui garantir la sécurité. La crise politique et personnelle, l’insécurité de l’exil lui rappellent que c’est en Dieu seul qu’on peut trouver la paix à laquelle nous aspirons tous ! Que je sois dans une période de vie où tout semble au beau fixe, ou alors que rien ne va plus, « si je peux me coucher et me réveiller, c’est parce que Dieu est mon soutien » (3,6). Il est celui qui me donne le souffle de vie, Il est celui en qui je peux connaître la véritable sécurité du cœur (3,9) !

Le psaume 4 fait écho au psaume 3. David est à nouveau confronté à une situation déstabilisante. L’injustice, la prospérité des « sans foi, ni loi » l’interrogent (2,8) ! Comment se fait-il qu’ils prospèrent ? David a un temps l’impression que Dieu ne fait rien, que ses prières montent dans le vide (2). Ses questions le tourmentent alors qu’il tourne et se retourne dans son lit (5). Quand soudain, sa prière l’ouvre sur son propre cœur. Il se rend compte que se plaindre du péché des autres ne sert à rien. Si nous avons des raisons de nous plaindre, c’est chacun pour notre propre péché (Lamentations 3.39). David se couche alors et s’endort en paix (9), confessant son égarement ! Dieu met dans son cœur plus de joie que ceux qu’il jalouse ne peuvent connaître ! (8)  

Le moment où la journée s’arrête est un temps privilégié pour savoir où nous en sommes. Nous pouvons sonder à quel point tout ce que nous avons eu à affronter au cours de la journée a abîmé l’état de notre cœur ! Nous pouvons particulièrement ressentir ces situations non réglées, les frustrations qui provoquent en nous de l’amertume contre les autres et parfois même contre Dieu. Comme nous savons que ce n’est pas bien, notre réflexe premier c’est de les nier ! Mauvaise pioche…
Demandons plutôt à Dieu de nous libérer de ces ressentiments. C’est souvent eux qui nous empêchent de connaître la pleine satisfaction en Lui, la joie de sa seule présence !
Les circonstances changent, mais notre défi reste le même : convaincre notre cœur que s’approcher de Dieu est notre bien ! Crier vers Lui notre détresse, ou lui confesser notre frustration est le chemin le plus sûr vers le vrai bonheur ! »
 
« Le psaume 7 nous donne un bon remède quand nous sommes confrontés à l’injustice.

Comme le psaume 5 et le psaume 6 (ainsi que de nombreux autres psaumes), il commence par un appel vibrant venant du cœur du psalmiste. C’est un des rôles essentiels des psaumes et de la prière. Face à nos douleurs, nos peurs, nos découragements, Dieu nous attend. Il ne veut pas que nous cherchions à les nier par une quelconque religiosité, ou à les anesthésier dans une fuite en avant dans les loisirs. Dieu s’attend à ce que nous nous approchions de Lui pour vider notre sac, comme un enfant tourmenté par la colère désire se réfugier dans les bras de ses parents !

Ici, David fait la liste de toutes les accusations portées contre lui. Il est clair qu’au moment où David les énumère, il est convaincu qu’elles sont injustes. Cependant, au lieu de ruminer sans cesse dans sa tête, ce qui le blesse et lui fait du mal, il trouve son refuge en Dieu (2). Il ne se laisse pas aller à écouter la petite voix, qui donnerait raison à ses adversaires. Il ne s’appuie pas non plus sur son seul discernement, comme s’il détenait lui la vérité ! Il s’en remet au juste jugement de Dieu (4 à 6)
Rappelons-nous que face aux accusations injustes dont nous sommes parfois l’objet, seule l’opinion de Dieu nous importe. C’est Lui en définitive qui aura le dernier mot !

David aimerait donc que Dieu fasse venir son règne, qu’il établisse sa domination sur les peuples (8). C’est un désir merveilleux. Dieu connaît le secret des cœurs, Il est le seul à pouvoir établir un règne de justice. Cependant si nous pouvons nous associer à la prière de David, nous savons aussi que cette demande peut se retourner contre nous. David, lui-même, savait qu’il ne pouvait pas compter sur sa capacité à toujours agir droitement (voir les nombreux psaumes de repentance comme le Psaume 38 ou le Psaume 51).
Si nous demandons à Dieu de venir établir son jugement, comment être certains que nous serons épargnés ?

Nous, qui vivons de ce côté-ci de la croix, nous savons que dans sa grâce Dieu ne nous juge pas en fonction d'un parcours sans faute inatteignable, mais en nous justifiant sur la base de la vie juste que Jésus a vécue à notre place. Dieu choisit dans sa grâce de ne pas établir immédiatement son règne de justice, mais de commencer par nous sauver du juste jugement que nous méritions ! Voilà comment Dieu affermit le juste (10) ! Il ne sera pas forcément rétabli immédiatement face aux fausses accusations dont il est l’objet, mais il sait qu’il peut traverser les épreuves injustes, en s’appuyant sur la grâce dont il a été le grand bénéficiaire.

Dans sa grâce, Dieu patiente donc pour établir son règne de justice, afin qu’un plus grand nombre soit sauvé ! Est-ce que cela signifie que nous ne devons attendre aucune manifestation de la justice de Dieu sur cette terre ?  La fin du chapitre est assez édifiante sur la manière dont le mal n’a aucune chance de triompher ! Il n’est source d’aucune satisfaction (15). Il se retourne souvent contre celui qui le prémédite : les trompeurs sont trompés, ceux qui provoquent les divisions sont mal aimés, ceux qui fomentent des campagnes de diffamation se retrouvent à leur tour en accusation ! Le mal porte en lui-même les semences de sa propre destruction. Dans sa grâce Dieu nous permet de voir qu’il n’y a pas d’autre voie que celle qu’Il nous propose pour terrasser l’injustice.

Seigneur, aide-moi à affronter les injustices dont je suis l’objet. Je reconnais que mon cœur n’est pas pleinement droit devant toi. Si tu jugeais selon les désirs secrets de mon cœur, je serais moi aussi trouvé coupable. Mais gloire te soit rendue, tu as reçu ce que méritaient mes manquements. Tu me donnes ainsi tout ce dont j’ai besoin pour ne pas m’apitoyer sur l’injustice qui peut m’atteindre, mais pour me réjouir de ta justice que rien ne peut dénaturer ! Je chanterai l’Éternel à cause de sa justice, je chanterai le nom de l’Éternel, le Très-Haut ! »
 
« Les psaumes 8, 9 et 10 ont ceci en commun qu’ils nous font réfléchir par des portes d’entrée différentes sur le fait que Dieu est Dieu et que nous ne sommes que des hommes !

Dans le psaume 8, c’est l’émerveillement !  « Qu’est-ce que l’homme pour que tu souviennes de lui et du fils de l’homme pour que tu prennes garde à lui ? » (5) Quand on pense à l’immensité de l’univers, les êtres humains ne sont que des grains de poussière insignifiants ! Pourtant ils occupent la pensée de Dieu : « Dieu les a faits de peu inférieurs à lui » (6). Il nous a donné un honneur particulier. Il nous a confié son chef-d’œuvre, la création. Étant créés à l’image de Dieu, nous sommes son représentant sur terre ! La pensée moderne voit en Dieu un être qui devrait satisfaire nos désirs, qui devrait agir comme nous agirions, si nous étions à sa place. A contrario, la pensée biblique reconnaît que nous sommes insignifiants devant Dieu, mais qu’étonnement nous sommes infiniment précieux à ses yeux.

Le psaume 9 commence comme une suite logique du psaume 8. Puisque j’occupe une telle place dans le cœur de Dieu « je louerai l’Éternel de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles ! » Parfois, « ces merveilles » sont évidentes à repérer : des ennemis qui reculent (4),  des démonstrations particulières de sa puissance (7). David avait vécu de telles choses. Dans notre cas, cela pourra être la guérison d’une maladie, ou une prière fantastiquement exaucée.

Mais parfois il nous faut apprendre à discerner « ces merveilles », car Dieu sait aussi agir de manière discrète. C’est un soutien inattendu au moment où nous étions prêts à tout lâcher. C’est l’encouragement d’un ami au moment opportun, un livre qui tombe à pic, ou encore un verset biblique qui revient à notre pensée ! « Car Dieu n’abandonne pas ceux qui le cherchent ! » (11)
Dieu nous laisse libres de reconnaître ou non que c’est bien Lui qui prend soin de nous. Et c’est dans cette liberté que réside finalement le plus grand piège pour l’homme : celui d’oublier que Dieu est Dieu (16).
C’est ainsi que nous pouvons interpréter la terrible tragédie par laquelle passe actuellement notre humanité. Elle est à la fois un signe de son jugement : parce qu’ils ont oublié que tu étais Dieu, « frappe-les d’épouvante, ô Éternel » (21). Mais elle est aussi un signe de sa grâce : parce qu’il est encore temps de reconnaître que tu es Dieu « que les peuples sachent qu’ils ne sont que des hommes » (21). Combien de nos problèmes personnels découlent du même renversement dans notre vie entre notre rôle et celui de Dieu ?!

Enfin dans le psaume 10, c’est le temps des interrogations ! Face à un monde qui sait très bien se passer de Dieu, le psalmiste fait le terrible constat que le méchant agit bien souvent en toute impunité (5). Le caractère dramatique de la situation monte encore d’un cran : ce n’est plus nous qui oublions Dieu, c’est Dieu maintenant qui nous oublie, qui n’agit pas pour nous montrer que nous sommes sur une mauvaise voie, qui nous livre aux penchants de notre cœur. À bien y réfléchir, cette situation est très certainement pire que quand Dieu nous corrige.

Le psaume 10, comme le note Tim Keller, nous parle d’un homme qui n’obtient pas la réponse à ses pourquoi (13), mais qui pourtant décide de faire pleinement confiance à Dieu (16) ! Et toute la fin du psaume montre alors à quel point notre perception des évènements change, à partir du moment où nous décidons de redonner toute sa place à Dieu et de tourner les regards vers Lui. Voilà pourquoi il est si important de venir à Dieu chaque jour, pour lutter contre la pensée qui veut faire de nous plus que des hommes, et qui veut étouffer que Dieu est Dieu.
La lecture de ces psaumes nous invite à méditer : dans quels domaines devrais-je redonner toute sa place à Dieu et reprendre celle qui est la mienne ? »
 
« Les « jusques à quand » rythment la prière du psaume 13. David semble au fond du trou, et il fait monter sa plainte vers l’Éternel. Nous constations l’autre jour dans notre groupe de discussion WhatsApp, que si ce cri « jusques à quand » revient à de nombreuses reprises notamment dans les premiers psaumes, assez peu de cantiques de nos recueils nous incitent à orienter notre louange dans cette direction [1].
Réfléchir sur ces « jusques à quand » s’avère pourtant très utile pour fortifier notre foi !

Il y a tout d’abord le cri du cœur. David souffre au point de ne plus ressentir la présence de Dieu. Il a l’impression que Dieu ne l’écoute pas, qu'Il l’oublie même (2) ! Ce n’est pas anodin de trouver dans la bouche de David des cris de cette intensité. Pour nous qui croyons en l’inspiration de la Bible, cela signifie tout simplement que Dieu veut qu’on puisse s'identifier à ce genre d’expression de colère pour nourrir notre foi. Pas de faux-semblant avec Dieu, Il veut vivre un cœur à cœur avec nous, à l'écoute de nos souffrances et de nos douleurs.

Ce constat étant fait, nous pouvons par contre être frustrés de ne pas trouver de réponse à ces « jusques à quand » dans notre psaume 13. David bascule de la noirceur de sa situation à la louange confiante, sans qu’on ne sache trop pourquoi ! Il a beau ne plus sentir la présence de Dieu, il affirme sa confiance en la bonté de Dieu, la joie à cause de Son salut (6). Il ne veut pas se laisser enfoncer par les circonstances, mais se saisit de l’adoration pour lutter contre ses idées noires. Sans doute se rappelle-t-il de ses expériences passées et des nombreuses fois où Dieu est intervenu en sa faveur ou en la faveur de son peuple !
Cependant si David semble donc ne pas recevoir de réponse explicite, celle-ci a bel et bien fini par venir !  L’incarnation de Jésus-Christ, qui vient vivre le rejet, la souffrance, jusqu’à la séparation d’avec son Père est la réponse de Dieu à nos « jusques à quand » ! En Jésus-Christ, Dieu a entendu les souffrances de son peuple, et Il est intervenu ! À la croix, Il enlève tout ce qui l’empêche de faire sa demeure en nous. Nous avons désormais l’assurance qu’Il est avec nous jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28.20).

La nouvelle alliance tire les conséquences de cette réponse. Même si le contexte d’écriture de la nouvelle alliance est différent des psaumes de David, il est symptomatique de ne pas retrouver de « jusques à quand » sous la plume de Paul et des autres auteurs du Nouveau Testament, même quand leurs ennemis semblent pourtant les avoir vaincus (5). Au contraire, à la suite du sacrifice de Jésus-Christ, nous les retrouvons joyeux d’avoir été jugés dignes de subir les outrages pour le nom de leur Seigneur (Actes 5.41) ou en train de chanter des louanges dans la prison de Philippes (Actes 16.25). La révélation progressive du salut de Dieu nous amène à comprendre que la souffrance et la persécution ont toujours un but. Un peu à la manière de Job, nous pouvons être appelés à démontrer que notre confiance en Dieu dépasse l’attente d’une bénédiction présente : il est possible d’aimer Dieu, quelles que soient les circonstances ! Nous aspirons, non pas à un rétablissement immédiat, mais nous sommes appelés à persévérer jusqu'à l'instauration du royaume à venir, dans lequel il n’y aura plus ni deuils, ni cris, ni douleurs (Apocalypse 21.4).

Aussi ce n’est pas si étonnant de retrouver une formulation de ce « jusques à quand » dans le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse. Cette fois-ci, ce sont ceux qui sont morts à cause du témoignage de leur foi, qui s’expriment ainsi. Ils ne demandent d’ailleurs plus une délivrance pour eux-mêmes, puisqu’ils sont morts, mais attendent l’accomplissement de ce qui a été promis (Apocalypse 6.9). Et cette fois-ci, leur « jusques à quand » obtient bel et bien une réponse : « il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore jusqu’à ce soit complet le nombre de leurs compagnons de service » (Apocalypse 6.11).
 
Prenons exemple sur David, et dans nos luttes, n’arrêtons pas de prier Dieu en exprimant ce qui pèse sur notre cœur, même si c'est de la colère contre Lui. Souvenons-nous de Jésus-Christ et crions vers notre Père tout en fixant le salut qu’Il nous accorde par grâce. Prions ainsi jusqu’à ce que notre cœur se réjouisse pleinement en Lui et que nous puissions chanter en l’honneur de l’Éternel, en affirmant plein de reconnaissance qu’Il nous a fait du bien (6) ! »
  

 
[1] Nous en avons repéré 3 : « Oh prends mon âme » [JEM 066] ; « Je lève les yeux » [JEM 675], dans une certaine mesure « je chanterai gloire » [JEM 910]. Saurez-vous en trouver d’autres ?
« Le psaume 16 commence par une magnifique confession : « mon bonheur est en toi seul » !

Voilà sans doute un bon résumé du combat qui est si souvent le nôtre : trouver notre satisfaction en Dieu seul. Nos idoles ne sont bien entendu plus Baal ou les déesses Astarté comme au temps de David. Mais nous ne devons pas oublier ce qui se cache derrière ces idoles (4). Celles-ci promettaient la santé, la fertilité, le plaisir à ceux et celles qui les adoraient ! Nous devons reconnaître que malgré notre désir de suivre Jésus, nous courrons nous aussi après des satisfactions similaires. S’accomplir à travers son travail, rester toujours en bonne santé, se divertir et profiter de la vie sont quelques-uns des slogans de notre siècle. Ils ressortent peut-être de manière encore plus flagrante dans la période que nous sommes en train de vivre. Comme le chantaient Fredéricks, Goldman et Jones, en leur temps, nous n’avons pas tellement changé (voir les paroles « on n’a pas changé »)

Est-ce que cette course effrénée peut nous apporter la satisfaction ? Là encore, il suffit que Dieu souffle un peu dessus, que nous passions par l’épreuve de la santé ou des blessures relationnelles pour que nous nous rendions compte de leur fragilité. C’est le propre d’une idole de nous promettre plus qu’elle ne peut nous donner !

Est-ce que la solution biblique est dans le renoncement à tous ces plaisirs terrestres ? Pas exactement ! Notre psaume nous encourage plutôt à faire de Dieu notre bien le plus précieux. Il multiplie les images, pour que nous nous réjouissions en Dieu seul : « L’Éternel est ma part, la coupe où je bois » (5) « Il est un jardin plein de délices » (6) « Je garde constamment les yeux fixés sur l’Éternel » (8). Mais un livre comme l’Ecclésiaste nous aide à comprendre qu’il y a de la joie dans les choses simples de la vie, à partir du moment où elles ne deviennent pas l’objet de toute notre affection, voire de notre adoration ! Si Dieu est notre part et notre bien suprême, toutes ces choses ne sont plus alors une source d’insatisfaction, mais de reconnaissance pour Celui qui nous les donne avec discernement et bienveillance !

Quelques questions encore pour finir : est-ce que je fais dépendre ma joie profonde de choses passagères (divertissements, projets personnels, hobbys) ? Qu’est-ce qui occupe la majeure partie de mes pensées, de mes dépenses, de mon emploi du temps ? C’est un bon moyen de déceler l’idole moderne qui accapare mon cœur !
Confessons devant Dieu ce qui peut si souvent voler notre joie et reconnaissons que sa présence et sa grâce sont de loin préférables. Nous pourrons alors recevoir avec reconnaissance ce qu’Il veut nous donner ! Il nous fera alors connaître le chemin de la vie, la plénitude de joie, et les délices éternels de sa présence à nos côtés (11) ! »
 
« Le psaume 19 met côte à côte les 2 modes de révélation de Dieu, que nous avions déjà rencontrés au début de l’épître aux Romains.

Tout d’abord la création (1 -7) ! Elle nous parle de Dieu. Le psalmiste s’empresse de préciser que ce ne sont pas des paroles, que l’on n’entend pas leur son. Pourtant quand nous prenons le temps de nous arrêter devant les beautés de la création, nous constatons qu’il y a peu de choses auxquelles nous sommes autant sensibles. Elle va de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Elle est à la fois grandiose et magnifique. Elle est puissante comme les vagues de l’océan qui viennent se fracasser sur les rochers. Elle est paisible comme la brise légère qui murmure au bord d’un ruisseau. Quand on y réfléchit que ce soit les sciences, les arts ou les technologies, tous « ces domaines de l’homme » ne font que rendre gloire ou utiliser les merveilles de la création. Mais ce qui doit attirer toute notre attention dans la création, c’est le créateur. Dans notre monde créé, tout ce que nous pouvons contempler, goûter, toucher a un auteur. Je me régale des bons petits plats de mon épouse. Je suis émerveillé par les photographies vues du ciel de Yann Arthus Bertrand. Et pour écrire ce texte, j’appuie sur les touches de l’ordinateur que les ouvriers d’HP ont fabriqué. La nature serait-elle la seule à ne pas avoir de créateur ?
Pour David, il est évident qu’elle ne peut-être que l’œuvre du plus grand des artistes : « les cieux racontent la gloire de Dieu ! » (1). Voilà pourquoi tout homme peut arriver à une certaine connaissance de la sagesse, de la créativité, de la logique de Dieu : il n’y a qu’à regarder sa création !

Cependant, la connaissance du Dieu créateur n’est qu’un aspect de la connaissance de Dieu. Si la nature nous parle de la puissance de Dieu, elle ne nous parle pas de sa grâce qui sauve. Seul Dieu peut nous éclairer lui-même sur qui Il est. Si Dieu est Dieu, s’Il nous dépasse en toute chose, s’Il est infini, alors que nous vivons une vie avec un début et une fin, nous ne pouvons pas appréhender Dieu par nous-mêmes. Nous ne pouvons le connaître qu’en écoutant ce qu’Il révèle de Lui-même. C’est le rôle de la Loi de l’Éternel (8-15). Dans la bouche de David, elle désigne le Pentateuque (les 5 premiers livres de la Bible), c’est-à-dire l’alliance que Dieu a conclue avec son peuple après la sortie d’Égypte. À la lumière de la croix, nous considérons que la Loi parfaite de l’Éternel (8) désigne les soixante-six livres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Ils nous livrent, en effet, l’ensemble de la volonté de Dieu. La Bible est une Parole qui non seulement révèle Dieu, mais qui nous aide aussi à mieux comprendre qui nous sommes. Elle nous permet de discerner notre besoin de Dieu : elle restaure l’âme (8), ses ordonnances réjouissent notre cœur (9), ses jugements sont plus précieux que l’or fin (11), c’est pourquoi elle nous instruit (12). Mais pour qu’elle accomplisse cela, nous devons la reconnaître comme entièrement vraie (8) et digne de confiance (9). Il ne s’agit pas seulement de l’étudier, mais de la laisser nous sonder (13-14).
 
Par sa création, Dieu nous fait ressentir qu’Il est. Par sa Parole, Il nous le dit. Il veut toucher et purifier nos réflexions et nos émotions. C’est tout notre être qui doit se laisser visiter par la révélation de l’Éternel. En réponse, nous prions avec le psalmiste « reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur » (15). Qu’aucun domaine de mon existence ne te soit étranger, afin que toute ma vie puisse raconter ta gloire »

Les psaumes 20 et 21 nous présentent la vision d’un roi qui vit une pleine communion avec son Dieu « Je sais déjà que l’Éternel sauve son oint » (20.7) ; « Oh ! Comme ton secours remplit le roi d’allégresse » (21.2). Le psaume 22 marque lui une rupture inattendue en commençant par ce cri de détresse « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Pourtant toutes ces paroles sont prononcées par le même roi David !

Et puis il y a un autre mystère dans ce psaume 22 ! David passe de l’accablement des versets 1 à 22 à la louange à partir du verset 23, sans que l’on ne sache vraiment ce qui a changé. J’aime bien dire que ce psaume est un miroir de l’Évangile. Comme de nombreux psaumes, il nous rappelle que notre délivrance face aux épreuves de la vie réside, non dans l’action immédiate de Dieu, mais dans l’assurance que notre Dieu est le Dieu qui délivre. Et le miracle de la foi, c’est que nous pouvons nous saisir pleinement de cette délivrance ici et maintenant, alors que l’épreuve n’est pas terminée.  

Mais il y a plus dans ce psaume ! Ce psaume éclaire aussi ce qui se passe à la croix. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » (2), ces paroles vous en rappellent certainement d’autres ! Elles sont parmi les dernières prononcées par Jésus sur la croix ! (Matthieu 27.46).
Et puis, il y a les moqueries du verset 9 « Dieu le délivrera puisqu’il l’aime » ! Là, ce sont les spectateurs moqueurs qui ont prononcé ces mêmes paroles devant le triste spectacle de la croix (Matthieu 27.43)
Enfin, il y a la vision d’horreur de David (17), qui n’est certainement qu’une vision pour lui. Terrassé par la crainte de ce qui lui arrivait, il s’est vu comme condamné à mort par ses ennemis. Elle ne restera malheureusement pas qu’une vision pour notre Seigneur, qui aura à subir une telle condamnation « Ils ont percé mes mains et mes pieds et ils ont tiré au sort ma tunique » (Matthieu 27.35).

Le psaume 22 nous prépare à l’Évangile. Mais il l’éclaire aussi d’une manière unique ! Car qui n’a jamais été dérouté par ce cri de Jésus sur la croix : « mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » Un cri dont on comprend bien la dimension de détresse, au vue des circonstances, mais un cri qui résonne aussi chez Jésus, de manière bien plus perturbante, comme un manque de confiance en Dieu au moment de mourir. Est-il possible qu’il y ait dissension et incompréhension à la croix entre le Père et le Fils ?

En voyant de quelle manière les évènements de la croix s’inscrivent particulièrement bien dans les traces du psaume 22, nous comprenons alors que ce n’est pas juste à ces paroles que Jésus se réfère, mais bel et bien à l’ensemble du psaume. On y retrouve les complaintes de celui souffre, mais qui veut pourtant s’attacher à Dieu. Nous comprenons aussi que ce cri « mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné » n’amoindrit en rien la pleine confiance de Jésus en l’intervention de Dieu.
Tout comme David passe de l’accablement à la louange, manifestant ainsi sa foi dans le Dieu qui délivre, Jésus veut attirer notre attention, en citant ce psaume, sur ce qui est en train de se jouer à la croix ! Oui pour les spectateurs moqueurs de cette mascarade, Jésus semble abandonné de Dieu. Mais Jésus nous invite déjà à comprendre qu’à la croix Dieu est en train d’agir au-delà de ce que nous voyons. Il nous invite non seulement à considérer la détresse et la souffrance par laquelle il passe, mais aussi et surtout ce que cet évènement prépare : une postérité viendra pour annoncer au peuple ce que l’Éternel a fait pour le salut des siens (31,32).
Et cette postérité, c’est nous qui aujourd’hui pouvons affirmer que si Jésus a été abandonné à la croix, c’est afin que nous, nous ne le soyons jamais ! Voilà la consolation définitive que Dieu veut apporter à celui qui souffre.

« La diversité des besoins que David expose à Dieu est une des caractéristiques frappantes du psaume 25.

Le psalmiste est en danger d’être submergé par ses ennemis, et donc d’être couvert de honte (v. 2). Il désire connaître les chemins et les voies de Dieu, être enseigné par lui (v. 4-5). Il supplie Dieu d’oublier les péchés de sa jeunesse rebelle (v. 7) ; il reconnaît qu’à certains moments son iniquité était bien grande et a besoin d’être pardonnée (v. 11). David confesse qu’il se sent seul et affligé, rempli d’angoisses (v. 16-17). Il évoque de nouveau son affliction et sa détresse, ses péchés ; il se sent menacé par le nombre croissant d’ennemis qui le haïssent (v. 18-19). À en juger par le dernier verset (v. 22), David reconnaît peut-être que ses crises et ses manquements ont eu un impact sur le bien-être du peuple sur lequel il était roi ; c’est pourquoi il pense à lui dans sa prière.

Il est évidemment important de réfléchir à la manière dont Dieu, dans sa grâce, vient au secours du peuple de l’alliance, par une diversité extraordinaire de moyens. Mais je veux souligner ici quelque chose de légèrement différent : le lien qui unit les maux et les crises qui nous atteignent. Les différents sujets que David mentionne ne sont pas des articles sur une liste. Ils sont interconnectés.

Ainsi, quand David demande à Dieu la faveur de ne pas être exposé à la honte à cause de ses ennemis, il reconnaît que Dieu seul est l’arbitre suprême et qu’en fin de compte « ceux qui, sans raison, sont des traîtres » connaîtront la honte (v. 3). Cela oblige David à marcher dans les chemins et e les voies de Dieu, à obtenir le pardon pour ses propres péchés, à garder humblement l’alliance (v. 9-10), à craindre l’Éternel comme il se doit (v. 12, 14). À cause des difficultés qu’il traverse, il n’est pas seulement affligé, mais également « seul et malheureux » (v. 16). Les angoisses éprouvées dans un domaine entraînent souvent un sentiment d’isolement et même d’aliénation. Pourtant, les dernières requêtes du psalmiste n’aboutissent pas à un apitoiement sur lui-même ; elles reprennent et résument les supplications déjà présentées : David a besoin d’être délivré de ses ennemis, du pardon de ses péchés, du soulagement dans ses afflictions, d’intégrité et de droiture personnelles. Tout cela est lié à la protection de l’Éternel Dieu lui-même.

Ce psaume présente donc une prise de conscience globale. Il arrive que nos prières pour ne plus nous sentir seuls s’inspirent d’un amour de nous-mêmes ; lorsque nous réclamons justice, nous oublions parfois la nature endémique du péché, si bien que nous oublions notre propre iniquité. Ce psaume nous renvoie l’image d’un homme qui non seulement connaissait Dieu et savait comment prier, mais qui se connaissait également lui-même. »   Don Carson (le Dieu qui se dévoile volume 1, méditation du 16 avril) [1]

 
[1] Ce texte est l’occasion de vous encourager à consulter le site https://evangile21.thegospelcoalition.org/dieu-qui-se-devoil/ qui propose des méditations quotidiennes et un programme de lecture de la Bible.
 
 
 
 
Pour nos visiteurs qui aimeraient avoir un support pour le psaume 29, nous vous invitons à lire la méditation de Don Carson ci-dessous :

 
 
 
Ce psaume décrit la merveilleuse délivrance que David a expérimentée en s’approchant de Dieu [1].

Dans les 6 premiers versets, David fait monter sa louange vers Dieu, parce qu’il a vu Dieu agir en réponse à ses prières « je t’ai appelé à l’aide et tu m’as guéri » (verset 3).

Les versets 7 à 8 semblent décrire les dispositions de cœur qui étaient les siennes au moment où il a chuté. Elles dénotent une certaine suffisance : « Je vivais paisiblement et je me disais : je ne tomberai jamais ! »

Dans les versets 9 à 11, nous avons sans doute le contenu de la prière du psalmiste au moment où il s’est tourné vers Dieu pour qu’il le délivre ! Une prière presque comme un marché entre le psalmiste et Dieu « si tu me laisses mourir, quel sera ton avantage ? », une prière comme pour dire « si tu me délivres, je te glorifierai et proclamerai ta fidélité »

Et enfin dans les versets 12 à 13, le psalmiste tient parole. Dieu l’a délivré, et David fait donc éclater sa joie. Il exprime la transformation extraordinaire que l’intervention de Dieu a eue sur son cœur : ses pleurs sont devenus une danse de joie, ses habits de deuils des habits de fête.

Que retenir de ce psaume ?

1) Tout d’abord l’exaucement de nos prières ! Nous avons encore là la démonstration du soin merveilleux de Dieu à notre égard. David a crié vers Dieu et Dieu l’a guéri. Nous pouvons nous nourrir de cette assurance que Dieu prend soin de nous !

2) Ensuite le marchandage audacieux entre David et l’Éternel. David interpelle Dieu : « Si je meurs, comment pourrais-je encore te louer ? » comme pour obtenir la guérison. Attention on ne se moque pas de Dieu ! On ne peut pas prononcer ses paroles, en pensant qu’on va ainsi manipuler Dieu. Mais rappelons-nous que lorsque Dieu exauce notre prière, c’est certes merveilleux et nous pouvons être soulagés. Mais c’est aussi et surtout une responsabilité. Nous sommes alors appelés à glorifier et à proclamer aux autres, ce que Dieu a fait pour nous ! On peut dire que dans ce domaine, David excellait ! La fin du psaume en est une parfaite démonstration !

3) Enfin, ce psaume est aussi un hymne à la grâce de Dieu ! Pour ceux qui le craignent, sa colère et son jugement ne sont jamais son dernier mot. Ce que Dieu a en vue c’est notre joie ! On peut penser à ces moments par lesquels Dieu nous fait passer dans notre vie personnelle, moments auxquels fait écho l’épître aux Hébreux « il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie, mais il produit plus tard pour ceux qui ont ainsi été exercés un fruit paisible de justice » (Hébreux 12.11).
L’apôtre Paul va même plus loin en considérant que nous ne vivons sur cette terre que des moments de légères afflictions, qui à la lumière de ce que Jésus a accompli valent « au-delà de toute mesure un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4.17).
Sans doute, nous faut-il confesser que nos normes occidentales de bien être nous empêchent bien souvent de nous saisir pleinement de cette promesse de la Parole de Dieu.

C’est pourquoi, dans nos prières gardons constamment les yeux fixés sur Jésus. C’est lui qui suscite la foi et la mène à la perfection. Et comment s’y prend-il pour accomplir cela ? « Il a supporté la croix et méprisé la honte, parce qu’il avait en vue la joie qui lui était proposée ! »  (Hébreux 12.2)
Cette joie est désormais la nôtre !

 
[1] On peut s’étonner du peu de rapport entre le contenu du psaume et son titre (dédicace du temple). Titre d’autant plus mystérieux que ce n’est pas David qui a construit le temple, mais Salomon. Un commentaire que j’ai lu fait le lien entre ce psaume et l’achat de l’aire d’Oman le Jébusien, sur laquelle le temple allait être construit : « On peut supposer que ce Psaume fut composé en vue de la consécration solennelle de l’aire d’Oman et que l’épreuve à laquelle ce psaume fait allusion est la maladie mortelle dont le peuple a été frappé peu auparavant à cause du dénombrement ordonné par David, un moment enivré de sa prospérité et de sa puissance. » (I Chronique 21 et 22)
 
 
 
 
 
Le psaume 33 commence par un extraordinaire concert de louange.
Cela fuse de tout côté !

« Célébrez l’Éternel avec la harpe, louez-le sur le luth à 10 cordes ! Chantez-lui un cantique nouveau ! » Si Dieu mérite la louange, le psalmiste précise une chose intéressante : la louange sied aux hommes droits ! La louange nous convient (v.1), car nous avons été créés pour louer. CS Lewis disait que la louange était « l’expression audible de la santé de l’être intérieur. »
L’homme a été créé pour adorer ! Qu’il le veuille ou non, il adore forcément quelque chose ! Que ce soit son travail, sa famille, sa tranquillité, sa santé. Mais cette adoration-là tôt ou tard nous décevra, nous détruira ! Les psaumes nous conduisent aux pieds de celui qui veut pleinement nous combler. Ils nous amènent à nous détourner de tout attachement à d’autres choses pour nous laisser pleinement nous émerveiller de la puissance et de la bonté de notre Dieu.

Alors, louons notre Dieu, Il est le seul qui soit digne de louange !
Mais de l’admiration, soudain le psalmiste passe à la crainte ! C’est le sujet qu’il développe dans les versets 8 à 11. Devant un Dieu si admirable, si puissant, ne devrions-nous pas plutôt éprouver de la crainte ?! S’il dit et que la chose arrive, s’il l’ordonne et qu’elle existe, alors craignons Dieu. Comment pourrions-nous imaginer que nos projets, nos intentions souvent si obscures puissent passer entre les mailles de son filet ?

Dieu est sur son trône, Il observe les habitants, Il connaît leur cœur. Nous sommes dans l’étonnement face aux évènements que notre monde vient de vivre, pourtant la Parole nous avait avertis : L’Éternel renverse les desseins des nations, Il anéantit les projets des peuples (v .10).
Nous avons du mal à l’apprendre et c’est comme si chaque génération l’oubliait. Mais, il ne se passe pas une génération, sans qu’un évènement majeur vienne troubler nos petites consciences, nos petits conforts, nos désirs de vivre de manière insouciante, en nous contentant d’un bonheur de surface ! Il suffit que Dieu souffle un peu dessus et nous nous rendons compte ô combien tout cela est fragile, ô combien tout cela part en fumée. C’est pourquoi la louange est si centrale dans la vie du chrétien. Elle lui rappelle ô combien le Dieu que nous louons est un Dieu qui dépasser l’image, la pensée que nous avons de lui.

Mais heureusement, notre Dieu est digne de confiance. La crainte de Dieu n’est pas une crainte qui a peur, mais une crainte qui adore, car nous pouvons pleinement nous confier dans notre Dieu. Il est probable que ce psaume ait été écrit dans le contexte d’une délivrance nationale. Peut-être dans une situation où Israël se sentait particulièrement démuni face à ses ennemis. On peut penser aux nombreux sièges de Jérusalem, où les Israélites se sont retrouvés confinés dans leur ville, à la merci de l’ennemi sous les remparts. Est-ce que l’armée, les chevaux ont été alors d’un grand secours pour Israël ? Apparemment pas !  
Ce passage pose la question de la place que nous donnons aux « moyens humains » dans nos vies. Les chrétiens sont souvent ballottés entre deux extrêmes : les rejeter ou se confier en eux. C’est une autre voie que nous propose la Parole de Dieu.

Nous pouvons tout d’abord constater qu’il existe des lois que Dieu a données à notre monde. C’est une des manières dont Dieu exerce sa souveraineté. Craindre Dieu/respecter Dieu implique de prendre en compte ces lois dans le domaine physique, dans le domaine de la sagesse (pensez au livre des proverbes). Mais le problème c’est quand nous plaçons une trop grande confiance dans le respect de ses Lois ! Le problème, c’est quand nous croyons que c’est en respectant ces lois physiques/psychologiques, que nous allons pouvoir nous sauver nous-mêmes !
Dans notre texte, ce n’est pas la grande armée, la grande force ou le cheval qui sont critiqués. C’est de se confier dans ces moyens humains pour s’assurer la délivrance / le salut. Le psalmiste veut que nous réalisions que tous ces moyens humains sont illusoires. Ils nous promettent paix et sécurité, mais ils sont incapables de nous les donner. Le psalmiste veut que nous réalisions que plus nous comptons sur nos chevaux, plus nous nous éloignons de Dieu !

Dieu est admirable, Dieu devrait susciter notre crainte, Il est digne de confiance ! Dieu est Dieu, c’est pour cela qu’il est digne de louange « oui, c’est en Lui que notre cœur se réjouit, c’est en son saint nom que nous avons confiance ! »

 
Retourner au contenu